Matter of fact - Presse
Festival Entre cour et jardins
Derrière une ligne de feu poussée par le vent, quelques femmes dans de simples robes-tuniques de papier défient les visiteurs. Elle finissent par s’approcher, alors qu’on éteint la rampe de flammes. le jet d’eau déchiquettera aussi leur seconde peau. drôle de pelonton d’exécution qui ferait acte de résistance pour tout dire. Cette performance dure à peine vingt minutes, le temps pour des voisins d’appeler les pompiers. Mais cet incendie intérieur n’était déjà plus. Matter of Fact n’a pas fini pour autant de laisser des traces dans notre mémoire.
Ligne de flammes ligne de femmes
Le festival Entre Cour et Jardin fait dans l’original. La danse présentée à la cour de l’Usine met en présence le feu, la femme et l’eau. Un cocktail silencieux paradoxalement revendicateur. Sur une idee de Julie Nioche, avec le soutien du Consortium-Nouvelles Scenes Dijon, huit femmes en blanc se mettent en scene. Sur une musique d’apocalypse, un mur de flammes, des lances à incendie se mettent progressivement en action contre le feu maîs aussi contre un mur de femmes qui se rapproche en silence, inexorablement.
La puissance de l’eau désintègre les vêtements , restent les chairs tourmentées.
L’eau ne parviendra pas à éteindre leur resistance intérieure. Fin de la chorégraphie très contemporaine