Vague Intérieur Vague - Presse
(...) For Vague Intérieur Vague, - hence the title, I was interested in the uncontrollable sensations that come in waves, when one is confronted with a sound, a situation, a gesture, a smell, etc., and that will suddenly revive an emotion or sensations. This type of reaction is not always explicable and is often related to the unconscious. Our behavior and the way we react to what surrounds us is linked to our heritage and our personal history. It is this unconscious that interests me here, the waves of sensations, emotions, images, which come and go. These sensations that overwhelm us are sometimes impossible to name or share. For Vague Intérieur Vague, the challenge was therefore to find a way to bring out images and sensations while having enough projections to restore them and share them with others. (...)
« Une femme sans tête multicolore, une fée auréolée de transparence noire, un homme singe, une amazone polyrythmique, un guerrier lointain, une libellule intense. Ils surgissent tour à tour de nulle par t, ou de nos rêves (...) Leur ciel est occupé par une énigme mouvante, monstre, animal, machine, qui bouge avec eux et s’offre, à eux comme au spectateur, à toutes les métamorphoses : ludique, menaçante, enveloppante ou écrasante, solennelle ou grotesque, absurde ou nécessaire : elle accueille nos images, les engloutit ou les fait gonfler dans tout l’espace. (...)
Il s’agit de réaffirmer l’égalité de tous devant les forces de l’imagination, la ressource inépuisable et profondément partageable du sensible, et les puissances réparatrices du rêve.»
Fidèle à elle-même Julie Nioche utilise ici, comme dans NOS SOLITUDES, les suspensions. Si ce ne sont pas des câbles et des poids, dans ce spectacle, elle a choisi des tuyaux accrochés au plafond et crachant de la fumée. Ce lustre étrange ressemble tour à tour à une araignée à cinq pattes, à des boas géants ou parfois à des trompes d’éléphant. L’illusion de ce monde hallucinatoire peuplé de créatures irréelles est renforcée par un jeu de lumière savamment orchestré par Yves Godin. Les projecteurs diffusent ainsi tour à tour des halos blancs, jaunes, verts ou bien encore bleu ou orange, selon l’ambiance qu’elle souhaite projeter.
La représentation dégage une énergie sauvage, quasi tribale, à laquelle Julie Nioche nous a habitué. Et comme à l’accoutumée, elle semble ainsi avoir réussi à viser juste.